Un nouveau dans la famille!
L’accueil à la maison d’un nouveau compagnon à quatre pattes, souvent attendu depuis très longtemps, est un moment qui remplit le foyer de joie. Les premières heures de l’arrivée de Rufus dans son nouveau chez soi sont cruciales quant à l’orientation que prendra son développement. Il est donc essentiel, pour l’occasion, d’adopter un rituel qui lui permettra de s’intégrer harmonieusement dans son nouvel environnement, tout en contribuant à prévenir l’apparition éventuelle de problèmes de comportement.
D’abord et avant tout, il faut préparer la maison afin que tout se passe bien au moment de son arrivée. Remettez de l’ordre en vous assurant que les objets dangereux ou fragiles soient hors de sa portée et protégez adéquatement vos meubles. Contrairement à ce que plusieurs seraient portés à penser, l’acquisition d’une cage est la première démarche à faire. La cage se révèle une façon très judicieuse d’intégrer le petit dernier dans son nouveau chez lui. Ce sera l’endroit qui lui appartient en propre, sa maison dans votre maison. Bien entendu, le coussin pourra se substituer à cette dernière comme territoire privé quand votre chien sera plus vieux. Mais au départ, la cage sera un moyen privilégié de le sécuriser dans son nouvel environnement car, étant inaccessible même aux enfants, il en aura entièrement le contrôle. Vous afficherez du respect à l’égard de votre animal en lui montrant qu’il a son petit espace, comme vous qui avez vos chambres. D’autre part, l’utilisation de la cage pourra contribuer à votre tranquillité en isolant votre chien, pouvant ainsi éviter qu’il ne fasse du dégât lorsque vous avez moins le temps de vous en occuper. Bien sûr, il faudra préalablement avoir pris soin de le nourrir, de lui donner sa gamelle d’eau, ainsi que de l’avoir amené faire ses besoins et un peu d’exercice. Ce sera alors pour lui l’occasion de bénéficier d’une période de repos et d’avoir des moments qui lui appartiennent en propre, contribuant ainsi à développer davantage son autonomie. Du même coup, il sera en mesure d’apprendre à vous laisser travailler. Il ne faut surtout pas que la cage serve de lieu de pénitence.
Les humains démontrent une propension naturelle à s’attendrir devant de jeunes chiots et ne peuvent résister à la tentation de les prendre dans leurs bras à la vue de leur mignonne frimousse, tout spécialement quand vient le temps de les accueillir dans leur nouvelle demeure. Or l’attitude que l’on éprouvera à leur égard, à ce stade précoce, aura des répercussions pour le reste de leur existence. Il faut avoir cela en tête tout spécialement durant les deux ou trois premières heures de leur arrivée à la maison. Ayant à peine franchi le pas de la porte, votre compagnon, fébrile devant toute cette nouveauté, n’aura pour seule priorité que de «liquider» ses émotions! Il faut profiter de ces premiers instants pour amorcer son éducation en lui montrant l’endroit où il pourra se soulager chaque fois qu’il en éprouvera le besoin. Il importe par ailleurs, dès le départ, de ne pas l’avoir constamment dans vos bras et de ne pas le noyer de vos caresses, car cela aurait pour effet de le priver de son autonomie. Trop d’attention, une affection gratuite favoriseront chez lui de l’insécurité et le développement de l’hyper attachement, sentiments qui amèneront votre chien à vivre de l’anxiété, car il croira qu’il ne peut plus vivre si vous n’êtes pas constamment à ses côtés. Ainsi donc, laissez votre nouvel ami faire par lui-même ses propres découvertes, laissez-le sentir à sa guise afin de lui permettre de se familiariser avec son nouveau chez lui. Si les enfants se montrent pressants et peinent à se retenir dans leurs effusions d’affection à l’égard de leur nouvel ami, amenez-les jouer dehors avec lui. Bien sûr, le petit chiot ne pourra pas suivre la marmaille, mais il pourra explorer les alentours de la maison et se gorger d’une foule d’odeurs, ce qui contribuera à stimuler ses sens et son sentiment d’autonomie. En faisant cela, vous démontrerez du respect envers ses besoins primaires tout en comblant son besoin de développer sa confiance en lui.
Les seize premières semaines de vie du chien sont celles où il fera tout son apprentissage en matière de socialisation. Pendant cette période, il faut s’assurer de le mettre en contact avec un maximum d’individus, de bêtes, d’objets et d’environnements différents afin de lui permettre de se familiariser et d’interagir adéquatement avec eux. Amenez-le aussi chez le vétérinaire, afin d’éviter qu’il ne développe une phobie de l’endroit. N’ayez pas peur de déranger. Il ne s’agira que de vous asseoir quelques minutes dans la salle d’attente, de lui donner une gâterie, ce qui lui permettra de se sentir à l’aise en tout en se familiarisant avec l’environnement et le personnel dont l’accueil chaleureux lui sera agréable. Cela lui permettra d’associer ce lieu à du positif et contribuera à faciliter le déroulement de ses visites ultérieures. Par ailleurs, il faut comprendre, dès le début, que l’apprentissage de votre chiot sera favorisé par le renforcement positif, les récompenses et les encouragements, tout en l’entourant et le dirigeant afin de prévenir les dégâts qu’il pourrait faire. Vous n’obtiendrai aucun bon résultat en faisant usage de la punition, car, vivant dans l’instant présent, votre animal ne comprendra pas, n’étant pas en mesure de l’associer avec l’action passée que vous cherchez à corriger.
Il faut d’emblée avoir à l’esprit qu’en plus d’assurer sa subsistance, il faut respecter le besoin de votre chien de faire de l’exercice et de se tenir occupé, afin notamment d’éviter qu’il ne développe des problèmes de comportement causés par l’ennui. Si vous devez vous absenter pour le travail ou pour tout autre raison, prévoyez de l’exercice avant votre départ et à votre retour, et laissez-lui des jouets qui lui permettront de faire travailler ses neurones. Un spécialiste en comportement canin pourra aussi vous enseigner différentes techniques pour occuper votre chien en votre absence. Tout cela fera en sorte qu’il sera plus calme au moment de votre retour. Votre départ et votre retour doivent être neutres et ne doivent pas s’accompagner de salutations et de câlins enthousiastes. Une telle attitude contribue en effet à surexciter l’animal, qui percevra vos arrivées et départs comme un élément stresseur, ce qui favorisera chez lui le développement de l’hyper attachement et de l’anxiété. Pour les mêmes raisons, affectez de l’indifférence, éloignez-vous de lui lorsqu’il sollicite vos caresses en vous poussant par exemple le bras avec son museau, car vous ne ferez ainsi que renforcer la prédisposition naturelle du chien à développer ces problématiques. Pensez d’abord, dans le calme, à l’amener faire ses besoins, afin de prévenir qu’il ne souille votre plancher, après quoi de calmes salutations amicales seront les bienvenues. Vous pourrez garder votre chien de huit à dix heures seul à la maison, selon qu’il soit jeune ou à l’âge adulte. Ce serait toutefois une bonne idée, spécialement s’il s’agit d’un chiot, de penser à quelqu’un qui pourrait l’emmener faire une promenade à l’heure des repas. Cela pourra en effet contribuer à enseigner à l’animal à garder sa cage propre.